Titre : | Données probantes et évaluation des programmes en promotion de la santé (2011) |
Auteurs : | McQUEEN (David) ; ANDERSON (Laurie) |
Type de document : | Article : article |
Dans : | Ruptures (N° 1, Vol. 7) |
Article en page(s) : | pp. 79-98 |
Langues: | Français |
Catégories : |
EPS DONNEE PROBANTE ; PROMOTION DE LA SANTE ; PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE |
Résumé : | La notion de données probantes implique une référence importante à la causalité et à la preuve. Elle est habituellement utilisée pour montrer qu'une chose en rend une autre plus probante, plus évidente. L'essai clinique randomisé, considéré par plusieurs comme le devis de recherche le plus adéquat pour fournir des données probantes concernant une intervention, est cependant d'une utilité limitée en promotion de la santé, puisque peu adapté aux interventions complexes fondées sur des approches de population. Même si les intervenants et les chercheurs en promotion de la santé sont actuellement soumis à de fortes pressions pour justifier leurs travaux par des données probantes, il n'y a pas encore de consensus dans le milieu de la promotion de la santé sur ce qui constitue justement une donnée probante. Domaine de connaissance encore nouveau, la promotion de la santé n'a pas encore établi ses propres règles de preuve ou même une définition de la preuve, et ce malgré que plusieurs auteurs aient écrit sur le sujet. Trois questions restent irrésolues à propos des données probantes en promotion de la santé. La première concerne les règles de la preuve. Ces règles sont habituellement liées à des corpus disciplinaires plutôt qu'à des objets de recherche. Or, la promotion de la santé représente une approche d'intervention qui n'est pas fondée sur une discipline particulière. Une deuxième question est liée à l'absence de consensus concernant une hiérarchie de la preuve. Il y a présentement dans le cadre de l'intervention communautaire et de l'évaluation de ces programmes de vifs débats sur ce qui constitue un élément de connaissance et une donnée probante, et même sur l'applicabilité de cette notion de données probantes au sujet de l'évaluation des interventions communautaires. La dernière question est liée à l'idée que l'existence de règles de la preuve qui soient simples et universelles soit fondamentalement en porte-à-faux avec la complexité des interventions basées sur des approches multidisciplinaires |
http://www.medsp.umontreal.ca/ruptures/pdf/articles/rup071_079.pdf |