Titre : | Santé mentale : Une amélioration chez les jeunes en juillet 2021 par rapport à 2020 mais des inégalités sociales persistantes (2022) |
Auteurs : | HAZO (Jean-Baptiste) ; BOULCH (Aristide) ; BAJOS (Nathalie) ; et al. |
Type de document : | Article : article |
Dans : | Etudes et résultats (N° 1233) |
Article en page(s) : | pp. 1-8, 13 réf. |
Langues: | Français |
Catégories : |
EPS SANTE MENTALE ; EPIDEMIOLOGIE ; CRISE ; ADOLESCENT ; JEUNE ADULTE ; TROUBLE ANXIEUX ; BOULIMIE ; INEGALITE SOCIALECANDIDAT CORONAVIRUS |
Résumé : |
Les résultats, publiés par la Dress, du troisième volet de l’Enquête nationale Épidémiologie et Conditions de vie (EpiCov) réalisée en juillet 2021 mettent en évidence des indicateurs de santé mentale marqués par des inégalités sociales en défaveur des personnes les plus modestes. Par exemple les personnes qui déclarent, au cours de leur vie, avoir souffert d'un trouble psychiatrique ou d'une addiction, ont plus souvent des revenus modestes. Cela peut s'expliquer de deux façons : être atteint d’un trouble psychiatrique peut induire des difficultés socio-économiques ou à l'inverse "le stress économique génère des vulnérabilités psychiatriques". L'enquête relève que la prévalence des syndromes dépressifs, anxieux et boulimiques varient selon le statut de l'emploi et la catégorie socio-professionnelle ainsi "les étudiants, chômeurs et autres inactifs présentent des taux surélevés par rapport aux personnes en emploi ou retraitées."
Concernant les jeunes, "en juillet 2021, le taux moyen des syndromes dépressifs chez les 16 ans ou plus se stabilise par rapport à novembre 2020, une personne sur dix étant concernée. Chez les jeunes de 16 à 24 ans, le recul de la prévalence de ces syndromes est notable, sans toutefois retrouver les niveaux observés en 2019." L'étude tente d'expliquer et de pondérer ces résultats avec plusieurs éléments. Ainsi elle note que la dépression, peut être, dans certains cas, saisonnière et apparaître cycliquement à la période automnale, époque à laquelle a été réalisée l'enquête en 2020. Or, "le troisième volet d’enquête a eu lieu du 24 juin au 6 août 2021, soit une période de vacances pour la plupart des 16-24 ans, durant laquelle un relatif relâchement de la tension épidémique, accompagné d’une perspective de sortie de crise (la vaccination étant alors massivement déployée), a pu se produire." Dans le même temps que la publication de ces résultats le 2 juin dernier, la Défenseure des droits et son adjoint le Défenseur des enfants interpellaient, dans un communiqué, la Première ministre sur la gravité de la situation dans laquelle sont plongés de nombreux jeunes et l'encourageaient à agir rapidement pour que la santé mentale des jeunes soit une priorité. La Défenseure des droits indique avoir alerté dès novembre 2021 dans son rapport annuel consacré aux droits de l'enfants. Une alarme aujourd'hui confortée par les derniers Points Epidémiologiques hebdomadaire sur la santé mentale de Santé publique France, qui mettent en évidence les chiffres inquiétants de l'augmentation des passages aux urgences pour gestes suicidaires, idées suicidaires et troubles de l’humeur chez les 15 à 24 ans. |
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/sante-mentale-une-amelioration-chez-les |